Récit
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Tour du Mont Blanc à VTT, 8-9-10 septembre 2008

 

Voici un petit récit du tour du Mont Blanc effectué avec Jean-Christophe, en trois jours, à VTT. Ce un parcours fait environ 176 km pour 7 600 mètres de dénivelé positif.

 Dimanche 7 septembre

Nous nous décidons à partir. Le temps serait, selon la météo, ensoleillé entre le 8 et le 10 septembre. Les jours qui ont précédé étaient assez arrosés.
Depuis Thonon, nous nous rendons au Col de la Forclaz, lieu de départ de notre périple.
Une fois au col, après moult tergiversations, nous trouvons un emplacement à peu près plat pour garer le camion, afin de manger et surtout dormir confortablement !

Lundi 8 septembre 2008

Parcours long mais peu de dénivelé : 68 km en  9h40 au total  / environ 2 600 m D+ (dont 800 m en téléphérique)

Réveil tôt le matin, petit déj, beau temps, nous sommes contents. On se prépare, on va y aller et ... JC m'annonce qu'il n'a pas les traces sur son GPS. Bouhhhhhh !!! Moi qui comptais dessus pour éviter les galères... Tant pis !!!!
Nous aurons moins le droit à l'erreur, j’envisageais faire des gaps de 3 mètres, faudra que je me restreigne … De toutes façons la boussole et les cartes sont là en cas de pépin.

Nous voilà  donc partis sur le tour du Mont Blanc à VTT, un rêve que je pensais ne jamais pouvoir réaliser, faute de partenaire suffisamment motivé, et de sens de l’orientation.
Et puis j’ai rencontré JC, jeune VTTiste sportif, enthousiaste et aimant les défis. Il n’a pas hésité longtemps pour me dire qu’il trouvait le projet très tentant !!!
Finalement, la découverte du GPS à permis de palier mon manque de sens de l’orientation. Tous les éléments étant réunis pour tenter l’aventure, en y rajoutant un soupçon de préparation, et en avant Guingamp !!!!

 
La première journée est facile, le soleil radieux.
Magnifique vue sur le Mont Blanc au col des Posettes, la plus belle peut être.
La descente sur le Tour est décevante, un petit single sur la gauche est interdit aux VTT, la descente permise est une piste large et sans intérêt. Dommage.
Par contre un joli single (Balcon Nord) nous attend entre le Tour et Argentière.
Descente agréable le long de l’Arve, beaux panoramas sur les glaciers, l’Aiguille du Midi et le Mont Blanc bien sûr !
Pose repas à Chamonix, petite sieste.
Vu que le soleil chauffe, nous achetons, aux Houches, de la crème solaire pour ne pas cramer. Nous n'en avions pas prévu en quantité suffisante.

Aux Houches, nous prenons le téléphérique les Houches-Bellevue. 800m de dénivelé positif en 10 minutes pour éviter la montée au col de Voza (pour les personnes tentées par l’aventure, après coup, petit regret personnel d’avoir pris ce téléphérique, même si la montée au col n’était pas forcement intéressante, nous aurions fait 100% du parcours avec nos guiboles. Le fait de monter directement au col de Voza par le sentier du TMB ne rajoutait que 600 mètres de dénivelé, peut être roulables sur 1/3 du parcours. Mais ne sachant pas ce qu’allait être cette journée au niveau physique, nous avons préféré suivre les conseils d’Alexandre).

Descente du col de Voza encore une fois sur une grosse piste. Par contre, les petits villages traversés jusqu’à la Gruvaz sont vraiment jolis.

Enfin, depuis Notre Dame de la Gorge, dernière montée vers Nant Borrant : nous terminons à vélo les 50 derniers mètres sur une piste pentue et caillouteuse, pour faire "genre style" !!! On comptait épater les gonzesses, mais les vieux au refuge n’en ont rien à foutre … Tout se perd ma pauv’dame !

Bon repas (roti et gratin dauphinois) et bonne nuit.

Mardi 9 septembre 2008

Parcours court mais pas mal de dénivelé : 46 km en  9h37 au total  / environ 2 300 m D+

Le matin nous embarquons le panier repas préparé par le patron du refuge.
Nous attaquons le Col du Bonhomme puis le Col de la Croix du Bonhomme, le soleil est encore là pour les 1000 premiers mètres de D+ de la journée.
Le passage entre ces deux cols est très beau, enfin de la vraie montagne, nous y sommes, ce n’est pas très long mais nous profitons.
Descente du Col de la Croix du Bonhomme sur single de randonnée, enfin un peu de technique, et des hors pistes pour se défouler encore plus. Nous mangeons avant la fin de la descente, pas de sieste car il fait trop chaud ! Quelle honte …

Nous nous dirigeons vers les Chapieux, petit binz avec le GPS, comme quoi ça fait pas tout la technologie. Donc nous sortons la carte, et après un court repérage, nous repartons gaiement !
A nous le col de la Seigne, 1000m plus haut.
Le temps se couvre. Pourtant le beau temps était prévu lundi et mardi, ben non, nos amis de la météo ont changé d’avis. De toute façon, mis à part de gros orages ou un vrai sale temps, un peu de pluie ne nous fait même pas peur !
J’ai faim dans la montée du col. Une petite pose me permet de manger un peu de pain d’épice normand. JC termine en portage sur sa lancée, moi j’ai envie de rouler, j’ai repris des forces et je finis sur le vélo, je suis content.
Nous ne restons pas 3 plombes au col de la Seigne, c’est beau, mais tant qu’il ne pleut pas on veut en profiter, l’appel de la descente est là !!!

Ca y est, descente terminée, ça fait vraiment du bien.
Le Lac Combal est un bel endroit, dommage que le soleil ne soit plus avec nous.
 
En route vers Courmayeur, c’est facile, ca descend.
Une fois installés à l’hôtel italien, on se prend une petite bibine (la pression la plus chère du monde), on achète le « salame » le meilleur d’Italie au dire de l’épicier, pour le pique-nique du mercredi.
Méga repas au resto (pour moi équilibré : gnocchi + pizza, JC fait light avec seulement lasagnes + pizza). J’espère ne plus avoir de fringale demain !

Mercredi 10 septembre 2008


Parcours long et beaucoup de dénivelé : 62km en 12h au total  / environ 2 700 m D+

Petit déj à 7h30, pas le choix ce sont les horaires de l’hôtel.
Départ à 8h40, c’est tard.
Le temps est gris, on se prend un peu de flotte vers la Palud, décidément aucune des météos des 3 pays n’est là pour rattraper l’autre. Mais bon, ce n’est pas grave, on a envie de profiter de notre dernier jour !!!
Ca commence : 1300 mètres de D+ d’un coup jusqu’au grand Col Ferret. Pour y arriver, nous traversons le très beau Val Ferret. Un régal.
A partir du refuge Elena, portage. La pluie ne se décide pas, tant mieux. Je comprends les conseils d’Alexandre de faire le tour dans le sens anti horaire : des tranches de granit servent à canaliser l’eau sur le sentier. Petit détail qui peut pourrir la descente.
Nouvelle fringale, petit en-cas, et nous terminons tous les deux sur le vélo. Au col le vent est fort, froid, et la pluie arrive.
La descente est longue et humide, mais on s’amuse bien !
On mange à l’abri (vers la Peule) car il pleut fort, on boit un café et un thé chaud. Nous finissons la descente, le temps se remet au beau dans la vallée. Npus traversons d’agréables villages suisses.
Remontée pour les derniers 1000 mètres de D+.
Champex-le-Lac par la route : on se tire un peu la bourre dans la montée, ça permet d’avancer plus vite et de changer d’un rythme trop lent qui nous pétrit les fesses.
A partir de Plan de l’Eau, dernière petite séance de portage : la plus dure des trois jours avec passage en forêt, des grosses marches et des racines. Vers 18h30 dernier en-cas (car évidemment j’ai faim), l’occasion de finir nos provisions, de reprendre des forces pour terminer dans la joie et la bonne humeur ! Nous envisageons la fin du parcours de nuit, alors autant profiter du paysage tranquillement tant qu’il fait jour !

Arrivée à Bovine : les vaches d’Hérens sont là, nous profitons du concert de cloches. Et puis nous entamons notre dernière descente sur le col de la Foclaz. La descente est top, pas mal de passages avec des racines sur le sentier pour pimenter un peu, puis la nuit s’en mêle : nous terminons donc à la frontale, comme dit JC : « on aura utilisé tout le matos qu’on a emmené dans nos sacs ! ». C’est une fin de périple à la hauteur de ces trois jours !!!

Nous arrivons au camion. C'est déjà fini, mais nous sommes heureux.

Dis JC, on fait quoi l'année prochaine ???

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Un grand merci à Alexandre Bédat, qui m’a fourni tous les documents et les informations pour que je puisse tracer le parcours sur GPS. Sans lui, il n’y aurait pas eu de TMB à VTT. Vous pouvez retrouver son Tour du Mont Blanc ici.

Dans les remerciements il ne faut pas oublier mes 4 femmes qui me supportent, dans des proportions plus ou moins grandes, et m’ont laissé le temps nécessaire pour rouler, préparer le parcours, que ce soit le soir, le matin ou encore  pendant les vacances …

Et bien sûr, merci à JC d'avoir partagé ce Tour du Mont Blanc avec moi, son amitié, sa confiance et sa bonne humeur !!!

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